
Par la rédaction de The Cradle, le 5 octobre 2025
Netanyahu menace de reprendre les bombardements sur Gaza si le Hamas ne libère pas les prisonniers dans les 74 heures suivant le cessez-le-feu.
Le 5 octobre, Itamar Ben Gvir, ministre influent et ultra-nationaliste de la Sécurité nationale, a menacé de faire sortir son parti, Otzma Yehudit (Force juive), de la coalition gouvernementale si le Hamas "se maintient" après la libération des otages israéliens prévue dans le cadre du plan de cessez-le-feu de Donald Trump.
Depuis fin 2022, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a pu rester au pouvoir grâce à la coalition de son parti, le Likoud, avec les partis Otzma Yehudit de Ben Gvir et Sionisme religieux, qui se sont engagés à poursuivre la guerre, à procéder au nettoyage ethnique de Gaza et, idéalement, à construire des colonies pour les Israéliens juifs dans la bande dévastée.
Après l'émergence ce week-end d'un possible cessez-le-feu et d'un échange de prisonniers basé sur le plan de "paix" de Trump, Ben Gvir a déclaré que son parti n'acceptera pas d'accord permettant au Hamas de se maintenir, une perspective qu'il qualifie de "défaite nationale" et de "honte éternelle".
Ben Gvir a menacé à plusieurs reprises de quitter la coalition de Netanyahu depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza, en octobre 2023, cherchant à faire pression sur le Premier ministre pour l'inciter à poursuivre l'offensive. Il a démissionné de son poste de ministre de la Sécurité nationale lorsque le cessez-le-feu a été conclu en janvier, mais a rejoint le cabinet de Netanyahu en mars, après la reprise de la guerre par Israël.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a également appelé à démanteler le Hamas.
"Tant que la sécurité d'Israël sera menacée par Gaza, qu'il s'agisse du Hamas ou d'une organisation qui lui succédera, la paix sera impossible", a-t-il déclaré.
(Crédit photo © Oren Ben Hakoon/Flash90)
"Yeah. Look, that's going to be a key component of that second phase we just discussed.…
Le Premier ministre a promis que son gouvernement ne donnera suite à aucune clause de l'accord tant que tous les captifs détenus par le Hamas, vivants ou morts, n'auront pas été libérés.
"Nous n'appliquerons aucune des 21 clauses du plan Trump tant que la première clause, à savoir la libération de tous les otages, vivants ou morts, n'aura pas été exécutée, et que le dernier otage n'aura pas franchi la frontière israélienne",
a affirmé Netanyahu lors d'un discours au Forum de l'héroïsme.
Une fois l'accord conclu et le cessez-le-feu entré en vigueur, le Hamas disposera de 72 heures pour libérer les prisonniers. Si ce délai n'est pas respecté, Israël reprendra ses bombardements et ses massacres de Palestiniens.
"Si les otages ne sont pas libérés avant la date limite fixée par le président Donald Trump, Israël reprendra les opérations militaires avec le soutien total de tous les pays concernés", a menacé Netanyahu.
Aucun délai n'a été fixé pour la libération des 250 prisonniers palestiniens et des 1 700 Palestiniens emprisonnés par Israël depuis le 7 octobre, qui doivent être relâchés dans le cadre de l'accord.
Un haut responsable du Hamas a par ailleurs confirmé à l'AFP que le mouvement est prêt à mettre en œuvre le plan Trump.
"Si l'occupant [Israël] a véritablement l'intention de parvenir à un accord, nous sommes prêts. Mais il ne doit pas retarder la mise en œuvre du plan",
a ajouté un haut responsable du Hamas.
Cependant, les responsables du Hamas ont reconnu qu'il va leur être difficile de relâcher tous les otages dans les 72 heures imparties. Des sources israéliennes ont également reconnu que le Hamas aura probablement besoin de plus de temps, rapporte Ynet.
Même si l'accord aboutit, que la guerre prend fin et que le contrôle sécuritaire de Gaza est confié à une force internationale, Israël conservera "toute latitude" de bombarder la bande de Gaza à sa guise, a confié une source sécuritaire israélienne à Israel Hayom.
"Le gouvernement actuel a prouvé ces deux dernières années son aptitude à agir sans demander la permission de quiconque, et cette politique ne changera pas à l'égard de Gaza", a déclaré la source."L'idée est de parvenir à un arrangement similaire à celui du Liban, où nous agissons sans demander l'avis de quiconque. Peu importe qu'il y ait des Malaisiens, des Indonésiens ou toute autre présence sur place. S'ils font le nécessaire, tant mieux. Mais s'ils ne le font pas, nous nous en chargerons".
Traduit par Spirit of Free Speech